Situé dans le 10e arrondissement, l’immeuble est une des premières copropriétés à proposer un espace à l’occasion des Pariculteurs 2. Coïncidence ou non, cette propagation de l’agriculture urbaine sur les toits de son quartier enthousiasme Alain Balter, qui dispose de bureaux dans l’édifice, ainsi que ce large lieu vide, qu’il s’apprête donc à laisser à l’imagination des jardiniers urbains…
Ceux-ci pourraient d’abord se laisser séduire
par le quartier. Le 10e arrondissement, l’entrepreneur y vit depuis
30 ans. Depuis son arrivée, l’endroit a bien changé : Depuis 7 à 8 ans, j’ai vu le quartier complètement changer, se
réjouit-t-il. Des start-ups, beaucoup de
services et une foultitude de restaurants s’y sont installés, pour une culture
de la bistronomie qui pourrait offrir des débouchés intéressants à des
agriculteurs, juge-t-il. Il y a des
circuits courts à inventer ici ! ».
De la végétalisation des toits à ces modes de
distribution au plus près de chez soi, lui ne découvre pourtant l’agriculture
urbaine que très récemment : « Je
suis allé à un séminaire que les Parisculteurs organisaient à Vincennes, se
souvient le chef d’entreprise. Tout était
très nouveau pour moi, mais j’étais emballé : pour moi, ce type de projets
se développait plutôt sur les rooftops de New-York, alors quand j’ai su que la
deuxième phase de l’opération s’ouvrait aux copropriétés, j’ai foncé, »
s’exclame-t-il.
Quant à l’immeuble où il est copropriétaire,
celui-ci date des années 1970, « à
l’époque où il y avait ici surtout des porcelainiers et des fourreurs. C’était
une sorte de flaship des arts de la table. » En résulte une
architecture avec des inconvénients, mais aussi des avantages pour l’équipe qui
opterait pour ce lieu : un local de stockage en rez-de-chaussée, des
petits bureaux à louer au sein de la copropriété, une salle de réunion, mais
aussi un ascenseur permettant d’accéder facilement au 700 m2 de
cette toiture ensoleillée.
« Par
ailleurs, c’est un bâtiment ERP, autrement dit un établissement qui peut
recevoir du public. » Autrement
dit, la possibilité de recevoir des écoliers ou des bénévoles dans le futur
jardin, qui espère-t-il deviendra un enchantement visuel sur la triste terrasse
technique située au 6e étage du bâtiment. Sur l’un des autres
balcons du lieu, une agence d’architecture a d’ores et déjà commencé à
végétaliser l’édifice, à l’aide de bacs plantés de légumes. Pas de doute,
immeuble gris deviendra vert…