Entretien avec le maire, Laurent Russier.
Pourquoi participez-vous à cette seconde
saison des Parisculteurs ?
La 1ére édition de Parisculteurs a été un
succès.
A Saint-Denis, nous revendiquons haut et fort
notre volonté d’intégrer de la nature en Ville et de développer l’agriculture
urbaine. Saint-Denis est une ville où la nature est fortement présente
avec le parc de la Légion d’Honneur en
cœur de ville, la parc Georges Valbon et
de nombreux squares et espaces verts. Par ailleurs St Denis compte un nombre
très important de jardins ouvriers et soutient une centaine de jardins
associatifs et citoyens.
Cet appel à projet Parisculteurs 2 était
donc une belle occasion de continuer ce que la ville prône au quotidien, la
nature en ville, une priorité municipale !
De plus, je trouve cela pertinent d’avoir
une « continuité verte » entre Paris et Saint-Denis, dans le cadre de
la Métropole du Grand Paris
Qu’attendez-vous de cette participation ?
Début septembre, nous
avons signé avec les Fermes de Gally une convention qui a permis à 3,7 ha de cultures maraîchères
en pleine ville d’être reprise après le départ en retraite d’un maraicher de
Saint-Denis, c’est le projet de la Ferme urbaine de Saint-Denis.
Nous avons même
inscrit cette zone dans le PLU (plan local d’urbanisme) cette zone afin qu’elle
soit préservée.
Aussi, cette participation à l’appel à
projets Parisculteurs 2 doit permettre à notre Ville, dans la continuité du
projet de la Ferme Urbaine de Saint-Denis , de sensibiliser encore plus les
habitants à l’agriculture urbaine et à l’importance de la nature en ville dans
une démarche collective.
Quels sites avez-vous sélectionnés pour
cette édition ?
Plusieurs sites étaient concernés mais
nos deux lauréats sont La Bourse du Travail et le Bâtiment Administratif. Le
premier est considéré comme la maison des syndicats et accueille aujourd’hui de
nombreuses associations du territoire et le second accueille la grande majorité
des agents municipaux qui œuvrent chaque jour au bon fonctionnement de notre
ville.
Comment allez-vous intégrer ces nouveaux
espaces d’agriculture urbaine dans la ville ? Comment allez-vous les faire
connaître ?
Ce sont deux bâtiments emblématiques de la Ville puisqu’ils accueillent
nos habitants, nos agents municipaux nos associations et nos élus. Ces deux
sites permettront ainsi de sensibiliser un grand nombre d’acteurs aux enjeux
des circuits courts, de « consommer local », ou encore aux
problématiques du gaspillage alimentaire et du réchauffement climatique.
Pensez-vous que le Grand Paris puisse
être un Grand Paris agricole ?
Le Grand Paris doit forcément être un Grand Paris agricole. C’est un
enjeu majeur pour les populations aujourd’hui. Un Grand Paris respectueux de
l’environnement et du climat est
nécessaire. Un Grand Paris comme promesse d’un avenir meilleur permettra une
adhésion collective au projet du Grand Paris autour d’un enjeu crucial.
À titre personnel,
le jardinage et vous… ?
Mon agenda de Maire ne me permet malheureusement
pas de m’occuper d’un potager mais je fais régulièrement mon marché à
Saint-Denis. Le 1er marché d’Ile de France où on peut trouver de bons produits
maraichers qui proviennent des agriculteurs locaux. Je le recommande à tous, il
a lieu les mardis, vendredis et dimanches.