Pour la deuxième saison des Parisculteurs, l’Hôpital universitaire Robert-Debré a souhaité ouvrir ses portes aux agriculteurs urbains. Explications avec Johanne Menu, directrice de la logistique et de l'hospitalité.
Qu’est-ce
qui vous a décidé à participer à cette deuxième saison des Parisculteurs ?
Johanne Menu : Lorsque nous avons regardé la première
saison de cet appel à projets, nous nous sommes rendus compte qu’il concordait
avec notre propre projet de valorisation des terrasses et des jardins de
l’hôpital.
Dans
l’opération précédente, y-a-t-il un projet qui vous a convaincu de vous
inscrire à l’appel à projets ?
J. M :
Nous sommes un établissement de
soins, d’enseignement et de recherche qui a notamment un rôle d’innovation et
de prévention. Les problématiques de développement durable sont intégrées à
l’ensemble de nos réflexions et font l’objet de nombreuses actions de
sensibilisation.
En voyant que les précédents
projets des Parisculteurs permettaient de faire émerger des modes d’agriculture
urbaine à la fois innovants, notamment les cultures dans des parkings, et ayant
un impact favorable sur l’environnement et la santé de la population, il nous a
semblé que les Parisculteurs étaient tout à fait en adéquation avec notre
projet d’établissement et la dynamique dans laquelle nous sommes inscrits.
Pouvez-vous
nous présenter le site? Quelles surfaces comptez-vous offrir à l’agriculture
urbaine ?
J.M :
L’établissement
est un hôpital universitaire mère-enfant construit en 1988 sur un projet de
l’architecte Pierre Riboulet, qui souhaitait qu’un maximum de surface soit
éclairée par lumière naturelle et qu’il n’y ait pas de distinction entre la
ville et l’hôpital. Le projet comporte donc de nombreux jardins et terrasses
pour favoriser cette ouverture. Parmi nos 7 500 m2 de terrasses
et jardins, celles qui seront confiées aux Parisculteurs sont situées au centre
de l’établissement. Elles sont visibles depuis la plupart des services, mais
également depuis la ville. Cette situation permettra également d’offrir des
espaces de détente et de repos pour les professionnels et les usagers de
l’établissement.
Un
hôpital est un lieu sensible : qu’attendez-vous des porteurs de
projets ? Y-a-t-il des contraintes particulières à respecter lorsqu’on
intervient dans le cadre d’un établissement de soins ?
J.M :
Effectivement,
il y a un certain nombre de contraintes à respecter, notamment en ce qui
concerne l’hygiène et la limitation des allergènes. Les échanges nourris avec
les équipes des Parisculteurs permettent d’éclairer ces sujets. La visite du
site, prévue dans les prochains jours, permettra de sensibiliser les
agriculteurs, intéressés par nos terrasses, à ces enjeux.
Comment
imaginez-vous l’hôpital du futur ? Sera-t-il selon vous davantage relié à
la nature ?
J.M :
Pour
nous, les Parisculteurs constituent la première marche vers un projet de
recherche sur l’apport de l’environnement et du développement durable sur le développement
des enfants. L’Hôpital universitaire Robert-Debré a la taille d’une petite
ville, 3 000 professionnels et 2 000 patients y passent chaque jour.
Restauration, éducation, services pratiques … le développement durable trouve
sa place dans tous les champs de la vie quotidienne de l’établissement.