Décidemment, les Parisculteurs n’en finissent plus d’inspirer… Le 22 mai dernier, une délégation belge en provenance de la province du Brabant Wallon est ainsi venue découvrir quelques uns des plus beaux sites des Parisculteurs. Retour sur une journée placée sous le signe de l’échange et de l’inspiration.
Mardi 22 mai, 9h25. Sophie
Jankowski, figure de proue de la communauté Facteur Graine, s’apprête à faire
découvrir la toiture du centre de courrier de la Chapelle à des visiteurs pas
tout à fait comme les autres : une équipe de 5 personnalités belges, menée
par Isabelle Kibassa Maliba, députée de la province du Brabant Wallon en charge
de l’économie. L’occasion pour nos voisins européens de s’émerveiller des
techniques agricoles élaborées par les postiers, mais surtout, de s’inspirer.
Françoise Demeuse, directrice de l’Administration de l’économie et du
développement territorial, explique : “Notre
province dispose de vastes et nombreuses terres agricoles. Parallèlement à
cela, nous voyons apparaître beaucoup de jardins partagés en ville, qui
témoignent d’une volonté des citadins de cultiver leurs propres légumes. Dans
un contexte de raréfaction du foncier, nous réfléchissons donc à un système
d’agriculture urbaine viable, qui ne mette pas pour autant en péril le travail
des producteurs déjà en activité”. Se pose alors inévitablement la
question du rôle des autorités locales dans une telle opération, à laquelle
Sophie Jankowski apporte un début de réponse : “Je pense que l’enjeu, pour la ville, consiste à nous apporter un
cadre et des opportunités, en bref, à jouer le rôle de tremplin. À nous, les
porteurs de projets, d’apporter ensuite de la créativité pour faire bouger les
lignes !”
D’ailleurs, en Belgique,
les lignes bouges aussi, puisque la province du Brabant Wallon a mis en place
depuis 2015 un programme de formation annuelle permettant aux cultivateurs en
herbe d’apprendre à tenir un potager et de devenir, in fine, “Maître jardinier”. Alors, à quand une
délégation française pour découvrir le fonctionnement de ce diplôme et
l’adapter à l’Hexagone ?