Quelles sont les surprises de la seconde saison des Parisculteurs ? En tout vingt-six équipes lauréates feront bientôt pousser leurs champs sur les toits de Paris. Révélée le 18 juin, la seconde saison des Parisculteurs promet d’aussi verdoyantes surprises que la première édition. En tout, 33 sites ont trouvé preneurs, avec des équipes aussi diverses que transversales.
“Globalement,
les candidatures ont gagné en qualité, avec certes moins un peu moins
d’originalité sur le papier, mais plus de professionnalisme, avec une vraie
montée en compétences en termes d’accessibilité et de commercialisation des
récoltes”, estime-t-on à la Mission agriculture urbaine de la Direction des
espaces verts de la Ville de Paris. En tout, 57 candidats qui ont déposé 102
dossiers ont tenté l’aventure, des start-ups fraichement poussées aussi bien
que des professionnels confirmés. A travers les dossiers, apparaissent
également de nouveaux acteurs dont l’émergence confirme l’intérêt pour
l’agriculture urbaine : bienvenue donc à l’Association Quartier Maraîcher, très
attendue à la Caserne de Reuilly (Paris Habitat et le CROUS de Paris) et au
collège Pilâtre de Rozier, ou encore Amaury Dubois Paysage/Calbantine/Marmite Urbaine, heureux lauréats de la
Cité des Sciences et de l’Industrie : au creux du parc de la Villette, plus d’1
hectare sera mis à leur disposition, pour la production de huit tonnes de fruits
et légumes frais ! Côté entreprises, de grosses structures n’hésitent pas
désormais à se lancer dans l’aventure, à l’image de la Florentaise, leader de
la production de terreau ou encore AMP, groupe de production aquacole. Les
professionnels de la restauration suivent le pas : sur l’hôtel d’activités
Albert Marquet (Paris Habitat), l’école Cuisine Mode d’emploi(s) fondée par
Thierry Marx et herbergée dans le bâtiment se fournira en produits frais auprès
de Cueillette Urbaine, exploitant du toit-terrasse. Enfin les partenaires ont
également répondu présents, toujours aussi variés, avec de belles opportunités
notamment du côté des musées, à l’image du Centre Pompidou, des hôpitaux (Robert
Debré, Sainte Périne), mais aussi des copropriétés, avec deux toits offerts au
milieu des immeubles parisiens. Pas de doute, l’agriculture urbaine semble
avoir de beaux jours devant elle dans la capitale…
Parmi les
lauréats de la première édition de l’appel à projets, certains ont saisi
l’occasion de poursuivre leur démarche sur de nouveaux sites. C’est le cas de
l’association Veni Verdi, déjà installée sur le collège Pierre Mendès France,
et qui poursuivra son ancrage dans l’Est parisien au sein des établissements
scolaires Robert Doisneau et Germaine Tillion, toujours avec des projets à la
dimension pédagogique centrale. Au-delà des productions comestibles, les élèves
pourront dorénavant découvrir la culture d’essences destinées à la vannerie :
osiers, cornouillers, noisetiers.