Vin naturel ou plutôt tisanes ? Les nouvelles cultures des Parisculteurs promettent d’étonnantes récoltes, toujours avec vue sur la Tour Eiffel.
Tour d’horizon des produits qui bientôt se récolteront sur les toits et dans les sous-sols de Paris.
Aussi incroyable
que cela puisse-t-il paraître, un champ de safran poussera dans Paris, dès
2019. Une safranière est en effet l’un des projets lauréats de la seconde
édition des Parisculteurs : si elles sont délicates à récolter, les fragiles
étamines du crocus nécessitent par contre peu de terre pour pouvoir pousser.
Leurs filaments jaunes se récolteront bientôt sur le toit du Monoprix Bièvre
(Paris Habitat et Monoprix), dans le 13e arrondissement. Si la maraîchage
reste en effet souvent le cœur de métier des lauréats de l’appel à projets,
certains ont osé innover. Tisanes ou même, qui sait, vin naturel, il en aura
pour tous les goûts : des vignes s’apprêtent en effet à s’installer au Bois de
Vincennes (Le Trot), avec pour objectif la production de 17 tonnes de grappes
de raisins. Chez les Parisculteurs, l’innovation est aussi technique : c’est
notamment le cas de la Florentaise, qui installera ses 1 000 000 de plantes en
pots sous éclairage LED… sous le parc Monceau : en sous-sol, l’ancienne boucle
de retournement d’une ligne de métro mise à disposition par la RATP, énorme
site indoor, n’a pas manqué de faire phosphorer l’imagination des candidats.
Les huiles essentielles et autres macérats font également leur apparition,
puisque sur la toiture du collège Modigliani la production de fleurs et
d’herbes servira à la fabrication de cosmétiques par la société ODEN. Enfin,
des fleurs coupées seront aussi cultivées dans Paris : la Ferme florale urbaine
et la société Mugo permettront aux Parisiens d’avoir chez eux des bouquets made
in Paris, sans fleurs coupées importées… On leur dit bravo ?